Archives par mot-clé : archéologie

Nantes (44), Arc’Antique : Journée “Conservation – restauration” autour du bois archéologique.

Arkéomap était présent lors de cette journée consacrée à la conservtaion et restauration du bois archéologique. Elle permit de réunir des acteurs de la chaîne opératoire allant de la découverte de bois archéologiques à leurs conservation, puis restauration et valorisation. Cette journée s’est déroulée dans les locaux d’Arc’Antique. Bravo aux organisateurs!

Cf. Programme.

Luxembourg – synthèse des analyses archéobotaniques luxembourgeoises holocènes

L’objectif de cet article vise à établir un état de l’art concernant les études archéobotaniques luxembourgeoises de l’Holocène et d’illustrer le propos par les analyses réalisées dans la grotte diaclase de la Karelslé (Waldbillig).
Pour cela, nous avons inventorié et géolocalisé l’ensemble des résultats archéobotaniques
luxembourgeois publiés depuis les années 1950. Ces études correspondent à des analyses
palynologiques (études de pollens fossiles), des analyses anthracologiques (étude de charbons de bois) et des analyses carpologiques (études de graines fossiles ou carbonisées). Ce travail a permis de constater quelles étaient les périodes et secteurs documentés mais aussi de mieux cerner les points faibles et les facteurs expliquant la répartition spatiale de ces études.
Afin d’illustrer le propos, nous nous sommes appuyés sur les résultats, jusqu’alors inédits,
d’une étude palynologique réalisée par J. Heim en 1992 dans les niveaux archéologiques de la grotte-diaclase de Waldbillig-Karelslé. Nous avons profité de l’inventaire pour retracer les grands traits de l’évolution de la végétation dans le secteur de la grotte.

Lien vers l’article

Saran (45) – Opération archéologique de la ZAC “Portes du Loiret” – zone D : Etude anthracologique

perforations scalariformes - Corylus - grossissement x500 - photographie ArkéoMap.
Détail de perforations scalariformes caractéristiques du noisetier (Corylus avellana). Observation sur le lot de l’US 60162 (EA 6091), grossissement x500, (photographie ArkéoMap).

Le rapport publié présente les résultats de l’analyse anthracologique de 6 prélèvements
de sédiments charbonneux réalisés lors de l’opération archéologique du site de
Saran (45), ZAC Portes du Loiret (Secteur Bassin de rétention et Zone D). Le site
concerne une occupation de type artisanale (un four de potier) et domestique mise en place le long d’un axe routier durant le haut Moyen Age (Fig. 25).
Le site a été fouillé par le service d’archéologie préventive du Département du
Loiret sous la direction de Madame Amélie Laurent-Dehecq. L’étude a été
commandée par le service avec l’accord de son directeur Monsieur Eric Gauthier.

Cette étude repose sur l’observation d’environ 350 fragments dont beaucoup ce
sont révélés difficiles à étudier car en cours de minéralisation ou trop fragmentés.
Très peu de fragments supérieurs à 5mm ont pu être examinés, toutefois des
observations complètes ont pu être menées à bien sur les petits fragments.
Cette étude a permis de constater quelques faits archéobotaniques intéressants,
notamment en ce qui concerne la qualité du bois choisi pour alimenter le four de
potier (fragments de chêne de gros à moyen calibre d’aspect luisant, les mesures de largeurs de cernes ont montré des valeurs hétérogènes et un contexte de croissance des arbres plutôt ouvert).

Charbon de chêne "fendu-luisant". Coupe transversale vue sous loupe binoculaire (laboratoire ArkéoMap). Grossissement x 20.
Charbon de chêne (Quercus sp.) d’aspect « fendu-luisant » (EA 1023 – US 100042.1). Coupe transversale vue sous loupe binoculaire (laboratoire ArkéoMap). Grossissement x 20.

Chartres (28) – Opération archéologique de Saint-Martin-au-Val : Etude palynologique

Prélèvement palynologique en stratigraphique, ARKEOMAP, Loïc GAUDINCette étude présente les résultats de l’analyse palynologique de quatre prélèvements  réalisés lors de la fouille du bassin antique du site de Saint-Martin-du-Val à Chartres (28), opération archéologique C128.17. Les prélèvements ont été réalisés dans des niveaux postérieurs à l’abandon du bassin antique.

Ce rapport fait suite a une pré-étude qui visait à estimer le contenu palynologique de six prélèvements. Seulement quatre prélèvements ont été retenus.
Le site a été fouillé par le service archéologique de la ville de Chartres sous la direction
de Monsieur Bruno Bazin. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son responsable Monsieur Laurent Coulon.

La fouille archéologique d’un bassin situé à proximité du sanctuaire antique de Saint-
Martin-du-Val (28), concerne un vaste complexe cultuel occupé entre le 1er siècle et le
IIIe siècle.

Les conditions taphonomiques du site sont particulières car les vestiges se trouvent dans
la zone alluviale, ennoyées sous le niveau de l’Eure. Cette situation procure des
conditions anaérobies pour les niveaux stratigraphiques les plus profonds, contextes à
priori favorables à la conservation des restes organiques et des pollens.
Dans l’état actuel des fouilles, le bassin possède un comblement singulier constitué de
bois enchevêtrés et emmêlés qui semblent avoir été brûlés. Leur excellent état s’explique
par une conservation en milieu humide.

Les prélèvements ont été réalisés le long de la colonne stratigraphique au moment de la
fouille (mai 2017).

Les résultats obtenus décrivent  un paysage en déprise agricole, marqué par la reconquête
forestière : les arbres pionniers tels que le noisetier et le bouleau sont en augmentation
alors que les indices d’activités agricoles (céréaliculture) et d’occupations humaines sont
quasiment absents.

Rapport d’étude.

Evreux (27) : opération place Sepmanville (étude palynologique)

L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Mission
Archéologique Départementale de l’Eure sous la responsabilité de Monsieur P.
WECH. L’étude a été commandée par Monsieur Ph. FAJON du Service Régional de
l’Archéologie de Normandie et Monsieur O. BOURHIS du service « Aménagement
urbain et paysage » de la Ville d’Evreux.
Les prélèvements ont été réalisés dans des niveaux de comblement en périphérie
des remparts de la ville. Ils sont datés du XVIe siècle.

Les trois échantillons étudiés se sont révélés positifs et ont permis unes description paléo-paysagère.

La proportion entre les taux de pollens d’arbres et taux de pollens de plantes
herbacées reste semblable. On constate environ 15% à 25% de pollens d’arbres
pour les trois prélèvements. Ce constat pourrait correspondre à un paysage ouvert
à proximité du site et boisé dans des secteurs mieux drainés et un peu plus
éloignés de la ville.
Les taxons d’arbres identifiés permettent d’interpréter la « chênaie-hêtraie » et la
« chênaie diversifiée » (chêne, hêtre, orme, tilleul, charme, noisetier, bouleau).
Des pollens d’aulne, de saule et de peuplier proviennent vraisemblablement de
boisements hygrophiles situés à proximité de l’Iton. Néanmoins, l’interprétation
spatiale de ces groupements de zones humides est complexe, car les pollens
peuvent avoir été transportés par la rivière depuis des secteurs éloignés,
potentiellement depuis l’ensemble du bassin-versant.
On note aussi des taux réguliers du bouleau et du noisetier, taxons caractérisant
des boisements clairs. On les trouve potentiellement dans la plupart des
écosystèmes, même s’ils restent avant tout des arbres pionniers par excellence. Ils
profitent donc peut-être d’espaces en déprise agricole pour se développer.

D’un point du vue qualitatif, ces associations forestières sont cohérentes vis à vis
des compositions polliniques identifiées dans la région pour cette période. La
détection à la fois du chêne, du hêtre, du charme permet de caractériser la seconde
partie de la période Subatlantique du nord-ouest de la France (Gaudin, 2004).
En ce qui concerne les végétations herbacées, on identifie une mosaïque paysagère
hétérogène sous l’influence des activités humaines.
On constate tout d’abord des végétations de cultures : les céréales dont le seigle, le
lin, le chanvre ou le houblon. Notons que ces attestations palynologiques ont toutes
été corrélées par les résultats carpologiques, excepté pour le houblon (com. pers.
P. Wech). Les taux de céréale sont assez importants (environ 5% dans l’US 21)
pour ces cultures qui produisent et diffusent relativement peu de pollens. On peut évoquer la proximité de systèmes techniques associés au traitement des céréales
(ex. battages, stockages?) pour expliquer ces taux. La détection de pollens de
chanvre pourrait être liée au traitement des fibres végétales dans les environs.
D’autres groupements végétaux ont été identifiés tels que les végétations de
friches et jachères, de prairies hygrophiles à mésophiles pâturées, mais aussi de
végétations rudérales caractéristiques des zones d’habitations, de chemins, de lieux
de pacages.
Enfin, l’identification de quelques pollens de plantes aquatiques montre l’existence
de zones inondées, parfois profondes, en liaison avec l’Iton. Là non plus, il n’est
pas possible de localiser précisément l’origine de ces végétations.

 

Le Perreux-sur-Marne (94) – Opération du quai d’Argonne : Etude de bois archéologiques

Ce rapport présente les résultats des études xylologiques de fragments de bois prélevés lors de la fouille du site du Quai d’Argonne, en bord de Marne, sur la commune de Le Perreux-sur-Marne.
Le site a été fouillé par le service archéologique du Val-de-Marne sous la direction de Madame Elise Allaoua. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son responsable Madame Pascale Bastian.

Les niveaux sondés ne sont pas interprétés comme étant des niveaux anthropiques,
mais il a été jugé intéressant d’étudier ces restes dans un objectif de
compréhension paléo-environnementale. Les datations de niveaux sont en cours.

Environ 25 fragments ont été étudiés pour 7 lots. Six taxons ont été déterminés sur l’ensemble du site. Les taxons qui ont été  les plus identifiés sont par ordre d’importance : l’orme (Ulmus sp.) retrouvé dans trois prélèvements, l’aulne (Alnus sp.), le chêne (Quercus sp.), la vigne (Vitis sp.) identifiés dans deux lots, suivent le bouleau (Betula sp.) et le sureau (Sambucus sp.) avec une occurrence.

Lien vers le rapport

 

La Bouëxière (35) – Journées Européennes du Patrimoine 2017 : visite et initiation à la fouille

L’association BUXERIA associée à ArkéoMap organiseront deux visites guidées du site de Chevré lors des journées du patrimoine, le dimanche 17 septembre 2017. RDV à 10h30 et 14h30 (durée de la visite environ 2h).

La visite suivra un parcours le long de différents points d’intérêts du site : pont « romain » (XIIIe), vestige du moulin (XIIIe), motte et vestiges de la tour (XII–XIIIe), chapelle (XII–XVIIe).

D’autre part nous prévoyons trois séances d’initiation à la fouille archéologique pour les enfants de 8 à 12ans (mise en œuvre autour d’un simulateur de fouille).

Ces séances se dérouleront à l’intérieur de la chapelle de Chevré et seront programmées à 10h30, 14h30 et 16h (durée environ 1 heure). Douze places sont disponibles par séance aussi il est préférable de réserver.
Réservation par email : contact.buxeria@gmail.com (préciser Prénom, nom et horaires souhaitées).

Tarif : 3 euros / enfant

Contact : Loïc Gaudin, président de l’association BUXERIA Archéologie Histoire de La Bouëxière
Email : contact.buxeria@gmail.com
Tel. 06 52 90 06 46
site Web : www.buxeria.wordpress.com

Lyon : Fouille de l’Hôtel Dieu, tranche 9E zone nord

Ces documents présentent les résultats d’une étude anthracologique et des tests palynologiques de deux prélèvements réalisés lors de la fouille de l’Hôtel Dieu, tranche 9E zone nord à Lyon (69).
L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Ville de Lyon sous la direction de Mme A.-C. Le-Mer. L’étude a été commandée par Mr H. Tronchère, géomorphologue avec l’accord de son directeur adjoint Mr V. Rassart.

Les prélèvements ont été réalisés dans des structures interprétées comme des latrines de l’époque moderne et montrant des niveaux sédimentaires organiques.

Les tests palynologiques n’ont pas permis  d’observer de taxons allochtones (ex. céréales). En revanche la détection de taxons polliniques comme les Brassicacées et Apiacaées pourrait être un indice de plantes culinaires (ex. choux, carottes).

L’étude anthracologique a permis d’observer un ensemble  hétérogène tant au niveau des taxons (chêne, hêtre, noisetier, bouleau, Pomoïdées, résineux) que du calibre des bois utilisés. C’est assez typique de combustions de type foyers domestiques voire de fours (avec phases d’allumage et phases d’entretien des foyers…).  L’aspect vitrifié constaté pour un charbon pourrait être la conséquence de températures plus élevées effectivement (ex. les activités liées à la métallurgie).

LIEN RAPPORT ETUDE

La Bouëxière (35) – JNA 2017 : Journée de médiation archéologique auprès des classes.

Dans le cadre des Journée nationales de l’archéologie, ArkéoMap associé à l‘association Buxeria et au CERAPAR ont investi le site de Chevré (commune de La Bouëxière) pour présenter l’histoire du site et pour organiser une journée de médiation archéologique auprès de scolaires de deux classes de la commune. Cette journée a été marquée par une initiation à la fouille et à la post-fouille grâce à un simulateur de fouille archéologique.

Le projet s’est concrétisé par l’observation de vestiges d’une tour du XIIIe et par une initiation à la fouille et à la post-fouille grâce à plusieurs simulateurs : fouille d’une inhumation et d’un foyer domestique du Moyen-age. L’accent a été mis sur le relevé archéologique et les différentes techniques de post-fouille dont le cœur de métier d’ArkeoMap : l’archéobotanique.

A une époque où les écrans et la réalité virtuelle apparaissent de plus en plus présentes dans les projets de valorisation archéologique, (ce qui dans bien des contextes peut être un facilitateur d’interprétation incontestable), faire observer, expliquer des vestiges et mettre “la main à la pâte” a été très bien reçu par les enfants et les enseignants.