Archives de catégorie : Travaux réalisés

Contient les descriptifs et liens vers les travaux réalisés par Arkeomap.

Chartres (28) : op. archéologique C 352.2 de Bourgneuf (tests palynologiques)

L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Ville de
Chartres sous la direction de M. Jérémie VIRET. L’étude a été commandée par M.
VIRET, archéologue avec l’accord de son directeur M. Laurent COULON.

Les prélèvements ont été réalisés dans un puits du Haut Moyen-Age à
environ 13 m de prof, dans des niveaux inondés et scellés par une
couche de débris calcaires et de silex dans le quartier de bourgneuf (op. C352.2). La couche a été datée par la céramique au 6e s. Les tests ses ont révélés négatifs.

LIEN VERS LE RAPPORT

Caudebec-lès-Elbeuf (76), Opération “124 Rue de la République” : étude anthracologique

charbon d’érable (Acer sp.)

Ce document présente les résultats de l’analyse anthracologique de 23 prélèvements de sédiments charbonneux réalisés lors de l’opération archéologique du « 124 rue de la République à Caudebec-lès-Elbeuf (76)». Le site concerne une occupation romaine datée entre le Ier et la première moitié du IIe siècle, mêlant des structures probablement d’origines domestiques (latrines, puits, comblements détritiques, fosse dépotoir).
Le site a été fouillé par la Mission Archéologique Départementale sous la direction de Monsieur Pierre Wech. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son directeur Monsieur Antide Viand.

Les restes anthracologiques proviennent de dix structures attribuées au Ier et à la
première moitié du IIe siècle.

Cette étude repose sur l’observation de 565 charbons. Très peu de fragments
supérieurs à 5mm ont pu être examinés, toutefois des observations complètes ont
pu être menées à bien sur les petits charbons.

Cette étude a permis de constater quelques faits archéobotaniques intéressants,
notamment en ce qui concerne la qualité du bois utilisé dans les structures de
combustions environnantes.

– d’une part, les ensembles composés majoritairement, voire exclusivement par
des fragments de chênes (dont chêne-châtaignier) et de hêtre, généralement
de gros et moyens calibres.
L’utilisation de bois de moyen et gros calibre caractérise plutôt des
combustions avec des phases d’entretien de feu importantes.
Ces charbons pourraient être liés à l’utilisation de fours ou à des activités
artisanales. En effet, un nombre réduit de taxons est souvent dicté par un
choix technique. De plus, les aspects « luisants » détectés sur certains lots
serait le signe de conditions particulières de combustion, telles
que de fortes variations de températures comme “un refroidissement rapide
de surfaces chaudes en conditions anaérobies” (conditions réductrices) (Blaizot
et al., 2004).
– d’autre part, les ensembles avec des calibres hétérogènes composés de bois
de petits, moyens et gros calibres. Dans ces ensembles le hêtre et le chêne
sont toujours systématiquement détectés mais ils
sont parfois associés à davantage de taxons.
On constate que les fragments de chêne proviennent de branches et troncs
d’arbres alors que les autres taxons, y compris le hêtre peuvent correspondre
à la fois à du bois de gros , moyens et petits calibres, voire de brindilles.
Ces constatations sont probablement la conséquence de systèmes techniques
alternant des phases d’allumage (avec utilisation de bois de petits calibres,
plus ou moins de « tout venant ») et des phases d’entretien de foyers (bois de
gros calibres). Ce type de composition est plutôt à rapporcher de foyers
domestiques, voire de certaines activités artisanales nécessitant des
combustions ponctuelles.

Une dizaine de taxons ont été identifiés et provenant de groupements forestiers (chênaie – hêtraie), de boisement clairs et de boisements hygrophiles.

Rapport d’analyse à télécharger

Saran (45) – Opération archéologique de la ZAC “Portes du Loiret” – zone D : Etude anthracologique

perforations scalariformes - Corylus - grossissement x500 - photographie ArkéoMap.
Détail de perforations scalariformes caractéristiques du noisetier (Corylus avellana). Observation sur le lot de l’US 60162 (EA 6091), grossissement x500, (photographie ArkéoMap).

Le rapport publié présente les résultats de l’analyse anthracologique de 6 prélèvements
de sédiments charbonneux réalisés lors de l’opération archéologique du site de
Saran (45), ZAC Portes du Loiret (Secteur Bassin de rétention et Zone D). Le site
concerne une occupation de type artisanale (un four de potier) et domestique mise en place le long d’un axe routier durant le haut Moyen Age (Fig. 25).
Le site a été fouillé par le service d’archéologie préventive du Département du
Loiret sous la direction de Madame Amélie Laurent-Dehecq. L’étude a été
commandée par le service avec l’accord de son directeur Monsieur Eric Gauthier.

Cette étude repose sur l’observation d’environ 350 fragments dont beaucoup ce
sont révélés difficiles à étudier car en cours de minéralisation ou trop fragmentés.
Très peu de fragments supérieurs à 5mm ont pu être examinés, toutefois des
observations complètes ont pu être menées à bien sur les petits fragments.
Cette étude a permis de constater quelques faits archéobotaniques intéressants,
notamment en ce qui concerne la qualité du bois choisi pour alimenter le four de
potier (fragments de chêne de gros à moyen calibre d’aspect luisant, les mesures de largeurs de cernes ont montré des valeurs hétérogènes et un contexte de croissance des arbres plutôt ouvert).

Charbon de chêne "fendu-luisant". Coupe transversale vue sous loupe binoculaire (laboratoire ArkéoMap). Grossissement x 20.
Charbon de chêne (Quercus sp.) d’aspect « fendu-luisant » (EA 1023 – US 100042.1). Coupe transversale vue sous loupe binoculaire (laboratoire ArkéoMap). Grossissement x 20.

Chartres (28) – Opération archéologique de Saint-Martin-au-Val : Etude palynologique

Prélèvement palynologique en stratigraphique, ARKEOMAP, Loïc GAUDINCette étude présente les résultats de l’analyse palynologique de quatre prélèvements  réalisés lors de la fouille du bassin antique du site de Saint-Martin-du-Val à Chartres (28), opération archéologique C128.17. Les prélèvements ont été réalisés dans des niveaux postérieurs à l’abandon du bassin antique.

Ce rapport fait suite a une pré-étude qui visait à estimer le contenu palynologique de six prélèvements. Seulement quatre prélèvements ont été retenus.
Le site a été fouillé par le service archéologique de la ville de Chartres sous la direction
de Monsieur Bruno Bazin. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son responsable Monsieur Laurent Coulon.

La fouille archéologique d’un bassin situé à proximité du sanctuaire antique de Saint-
Martin-du-Val (28), concerne un vaste complexe cultuel occupé entre le 1er siècle et le
IIIe siècle.

Les conditions taphonomiques du site sont particulières car les vestiges se trouvent dans
la zone alluviale, ennoyées sous le niveau de l’Eure. Cette situation procure des
conditions anaérobies pour les niveaux stratigraphiques les plus profonds, contextes à
priori favorables à la conservation des restes organiques et des pollens.
Dans l’état actuel des fouilles, le bassin possède un comblement singulier constitué de
bois enchevêtrés et emmêlés qui semblent avoir été brûlés. Leur excellent état s’explique
par une conservation en milieu humide.

Les prélèvements ont été réalisés le long de la colonne stratigraphique au moment de la
fouille (mai 2017).

Les résultats obtenus décrivent  un paysage en déprise agricole, marqué par la reconquête
forestière : les arbres pionniers tels que le noisetier et le bouleau sont en augmentation
alors que les indices d’activités agricoles (céréaliculture) et d’occupations humaines sont
quasiment absents.

Rapport d’étude.

Evreux (27) : opération place Sepmanville (étude palynologique)

L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Mission
Archéologique Départementale de l’Eure sous la responsabilité de Monsieur P.
WECH. L’étude a été commandée par Monsieur Ph. FAJON du Service Régional de
l’Archéologie de Normandie et Monsieur O. BOURHIS du service « Aménagement
urbain et paysage » de la Ville d’Evreux.
Les prélèvements ont été réalisés dans des niveaux de comblement en périphérie
des remparts de la ville. Ils sont datés du XVIe siècle.

Les trois échantillons étudiés se sont révélés positifs et ont permis unes description paléo-paysagère.

La proportion entre les taux de pollens d’arbres et taux de pollens de plantes
herbacées reste semblable. On constate environ 15% à 25% de pollens d’arbres
pour les trois prélèvements. Ce constat pourrait correspondre à un paysage ouvert
à proximité du site et boisé dans des secteurs mieux drainés et un peu plus
éloignés de la ville.
Les taxons d’arbres identifiés permettent d’interpréter la « chênaie-hêtraie » et la
« chênaie diversifiée » (chêne, hêtre, orme, tilleul, charme, noisetier, bouleau).
Des pollens d’aulne, de saule et de peuplier proviennent vraisemblablement de
boisements hygrophiles situés à proximité de l’Iton. Néanmoins, l’interprétation
spatiale de ces groupements de zones humides est complexe, car les pollens
peuvent avoir été transportés par la rivière depuis des secteurs éloignés,
potentiellement depuis l’ensemble du bassin-versant.
On note aussi des taux réguliers du bouleau et du noisetier, taxons caractérisant
des boisements clairs. On les trouve potentiellement dans la plupart des
écosystèmes, même s’ils restent avant tout des arbres pionniers par excellence. Ils
profitent donc peut-être d’espaces en déprise agricole pour se développer.

D’un point du vue qualitatif, ces associations forestières sont cohérentes vis à vis
des compositions polliniques identifiées dans la région pour cette période. La
détection à la fois du chêne, du hêtre, du charme permet de caractériser la seconde
partie de la période Subatlantique du nord-ouest de la France (Gaudin, 2004).
En ce qui concerne les végétations herbacées, on identifie une mosaïque paysagère
hétérogène sous l’influence des activités humaines.
On constate tout d’abord des végétations de cultures : les céréales dont le seigle, le
lin, le chanvre ou le houblon. Notons que ces attestations palynologiques ont toutes
été corrélées par les résultats carpologiques, excepté pour le houblon (com. pers.
P. Wech). Les taux de céréale sont assez importants (environ 5% dans l’US 21)
pour ces cultures qui produisent et diffusent relativement peu de pollens. On peut évoquer la proximité de systèmes techniques associés au traitement des céréales
(ex. battages, stockages?) pour expliquer ces taux. La détection de pollens de
chanvre pourrait être liée au traitement des fibres végétales dans les environs.
D’autres groupements végétaux ont été identifiés tels que les végétations de
friches et jachères, de prairies hygrophiles à mésophiles pâturées, mais aussi de
végétations rudérales caractéristiques des zones d’habitations, de chemins, de lieux
de pacages.
Enfin, l’identification de quelques pollens de plantes aquatiques montre l’existence
de zones inondées, parfois profondes, en liaison avec l’Iton. Là non plus, il n’est
pas possible de localiser précisément l’origine de ces végétations.

 

Le Perreux-sur-Marne (94) – Opération du quai d’Argonne : Etude palynologique

L’étude présente les résultats de l’analyse palynologique de trois
prélèvements réalisés lors de la fouille du site du Quai d’Argonne, en bord de Marne, sur la commune de Le Perreux-sur-Marne (94).
Le site a été fouillé par le service archéologique du Val-de-Marne sous la direction de Madame Elise Allaoua. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son responsable Madame Pascale Bastian.

Les prélèvements étudiés proviennent de sondages réalisés dans la zone alluviale
de la Marne (cf descriptions stratigraphiques, Fig. 8). Ces sondages ont atteint la
nappe alluviale dans les niveaux les plus profonds, contexte probablement resté
anaérobie et ayant ainsi permis la conservation pollinique. Ces niveaux ne sont pas
interprétés comme étant des niveaux anthropiques, mais il a été jugé intéressant
d’étudier ces restes afin d’obtenir des informations paléo-environnementales.

Les niveaux “supérieurs” ont permis d’obtenir une description de la mosaïque paysagère correspondant à la seconde moitié du Subatlantique. Les résultats décrivent un paysage anthropisé avec la détection de taxons de céréales, seigle, chanvre/houblon. Quelques pollens de noyer ont aussi été remarqués.
La composition pollinique du niveau le plus profond correspond a une période antérieure avec l’association de chêne, tilleul, orme,  l’absence du hêtre du charme et des taxons allochtones.

 

Le Perreux-sur-Marne (94) – Opération du quai d’Argonne : Etude de bois archéologiques

Ce rapport présente les résultats des études xylologiques de fragments de bois prélevés lors de la fouille du site du Quai d’Argonne, en bord de Marne, sur la commune de Le Perreux-sur-Marne.
Le site a été fouillé par le service archéologique du Val-de-Marne sous la direction de Madame Elise Allaoua. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son responsable Madame Pascale Bastian.

Les niveaux sondés ne sont pas interprétés comme étant des niveaux anthropiques,
mais il a été jugé intéressant d’étudier ces restes dans un objectif de
compréhension paléo-environnementale. Les datations de niveaux sont en cours.

Environ 25 fragments ont été étudiés pour 7 lots. Six taxons ont été déterminés sur l’ensemble du site. Les taxons qui ont été  les plus identifiés sont par ordre d’importance : l’orme (Ulmus sp.) retrouvé dans trois prélèvements, l’aulne (Alnus sp.), le chêne (Quercus sp.), la vigne (Vitis sp.) identifiés dans deux lots, suivent le bouleau (Betula sp.) et le sureau (Sambucus sp.) avec une occurrence.

Lien vers le rapport

 

Waldbillig (Luxembourg) : Opération de la grotte de Karelslé – étude palynologique

Le site a été fouillé par le Centre National de Recherche Archéologique du Grand-Duché de Luxembourg. L’étude a été commandée par le service préhistorique par l’intermédiaire de M. Laurent Brou, avec l’accord de son directeur M. Foni LE BRUN-RICALENS.

La fouille archéologique de la grotte diaclase de Waldbillig – Karelslé a permis de révéler des niveaux s’étendant du Mésolithique au Haut moyen-âge.
Afin d’effectuer des analyses polliniques, des prélèvements ont été réalisés directement en stratigraphie. Les analyses polliniques ont été réalisées par J. Heim durant les années 1992 (échantillons 1 à 39).
Les 40 échantillons correspondant à des niveaux holocènes ont été étudiés. Ils sont répartis le long de quatre « colonnes » stratigraphiques. L’étude archéologique des couches a permis d’établir des corrélations entre ces colonnes.

La lecture du contenu pollinique des quatre séquences a permis d’identifier des zones polliniques. En raison du faible nombre de niveaux polliniques dans chaque séquence, il n’a pas été possible d’établir de véritables phases écologiques ni de chronozones. Le travail a surtout consisté à décrire et rechercher des correspondances entre les zones polliniques des différentes séquences (figure 1). Notons que certains faits archéobotaniques constatés dans les séquences 3 et 3bis rendent compliqué la corrélation avec les autres séquences.

Tenant compte de la stratigraphie archéologique et de faits archéobotaniques (ex. identification d’association forestières comme la chênaie diversifiées typique de la période Atlantique, des premières attestations de hêtre caractéristiques du Subboréal et du développement du charme lors du Subatlantique), nous avons tenté d’établir les grandes périodes climatiques dans la proposition de correspondances des zones polliniques.

Lyon : Fouille de l’Hôtel Dieu, tranche 9E zone nord

Ces documents présentent les résultats d’une étude anthracologique et des tests palynologiques de deux prélèvements réalisés lors de la fouille de l’Hôtel Dieu, tranche 9E zone nord à Lyon (69).
L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Ville de Lyon sous la direction de Mme A.-C. Le-Mer. L’étude a été commandée par Mr H. Tronchère, géomorphologue avec l’accord de son directeur adjoint Mr V. Rassart.

Les prélèvements ont été réalisés dans des structures interprétées comme des latrines de l’époque moderne et montrant des niveaux sédimentaires organiques.

Les tests palynologiques n’ont pas permis  d’observer de taxons allochtones (ex. céréales). En revanche la détection de taxons polliniques comme les Brassicacées et Apiacaées pourrait être un indice de plantes culinaires (ex. choux, carottes).

L’étude anthracologique a permis d’observer un ensemble  hétérogène tant au niveau des taxons (chêne, hêtre, noisetier, bouleau, Pomoïdées, résineux) que du calibre des bois utilisés. C’est assez typique de combustions de type foyers domestiques voire de fours (avec phases d’allumage et phases d’entretien des foyers…).  L’aspect vitrifié constaté pour un charbon pourrait être la conséquence de températures plus élevées effectivement (ex. les activités liées à la métallurgie).

LIEN RAPPORT ETUDE

Hérouvillette (14) : Opération de la RD 513 – étude palynologique

Cette étude présente les résultats de l’analyse palynologique de dix prélèvements réalisés lors de la fouille du site de Hérouvillette (14), opération archéologique de la RD513. Les prélèvements ont été réalisés dans des structures attribuées aux périodes
antiques et de La Tène.
Ce rapport fait suite a une pré-étude qui visait à estimer le contenu palynologique de quinze prélèvements. Seulement dix prélèvements ont été retenus.
Le site a été fouillé par le service départemental d’archéologie du Calvados sous la
direction de Monsieur Jan VERNON. L’étude a été commandée par le service avec l’accord
de sa directrice Madame Nicola COULTHARD.

Les dix prélèvements étudiés permirent d’obtenir des diversités (ex. 12 à 21 taxons par
échantillon) et des concentrations polliniques (210 à 1208 grains/cm3) assez faibles,
mais somme toute attendues pour ce type de contexte sédimentaire.
Les structures étudiées ne sont à priori pas restées saturées en eau, aussi l’oxydation des
pollens et des conservations différentielles affectent les résultats (ex. sur-représentation
des pollens de Cichorioïdées, des spores monolètes et trilètes).
Compte tenu des conservations différentielles observées, il est difficile d’interpréter
pleinement les valeurs quantitatives des résultats.
Ainsi, les taux de pollens d’arbres calculés sont globalement très faibles (presque
systématiquement inférieurs à 5%) ce qui correspondrait à des paysages très ouverts. Ce
constat reste assez cohérent avec les résultats obtenus par ailleurs dans la région. Ainsi
L. Lespez (2005) constate qu’ « à partir de l’Age du Fer, la végétation arborée et
arbustive (chênes, noisetiers) devient très faible » en prenant pour exemple la Mue, à
l’ouest de Caen. Néanmoins, dans le cadre de cette étude, au regard des problèmes de
conservation et de représentativité évoqués, nous ne pouvons complètement affirmer
cette hypothèse.
En revanche, l’étude des associations polliniques a permis d’identifier des groupements
végétaux avec plus de fiabilité et ainsi de décrire les grands traits des paysages
végétaux.

La comparaison des compositions polliniques obtenues à l’intérieur des différentes
structures ne permet pas de percevoir de modifications paysagères majeures. Les
différences sont probablement davantage liées aux fonctionnements et aux dynamiques
sédimentaires propres à chaque structure plutôt qu’à de réels changements de paysages.
Même si les pollens d’arbres sont rares, les taxons identifiés permettent d’identifier la
« chênaie diversifiée » (chêne, tilleul, charme, noisetier, bouleau). Quelques pollens
d’aulne et de peuplier proviennent vraisemblablement de boisements hygrophiles, peut être depuis la zone alluviale de l’Orne.
D’un point du vue qualitatif, ces associations ne sont pas incohérentes vis à vis des
compositions polliniques identifiées dans la région pour la période du début du
Subatlantique. Citons les exemples des études polliniques de la vallée du Dan à Blainvillesur-
Orne par D. Barbier (2011), de la vallée de la Mue par M. Clet-Pellerin ( L. Lespez et
al., 2005), de la péninsule de la Hague par M. Clet-Pellerin (L. Lespez et al., 2004). On note tout de même l’absence de certains taxons régulièrement détectés dans ces autres
études comme l’orme et le hêtre.
Des végétations de cultures associées aux groupements de friches et de jachères mais
aussi de prairies hygro- à mésophiles pâturées suggère un paysage environnant marqué
par les pratiques agro-pastorales.
Des pollens « Cerealia type » (Figure 9) ont régulièrement été détectés, en plus
d’attestations de Cannabis/Humulus (Figure 7) dans plusieurs échantillons.