Ce document présente les résultats de l’analyse anthracologique de quatre
prélèvements de sédiment charbonneux réalisés lors de l’opération archéologique
de la commune d’Onnaing (59). Le site concerne une occupation du Haut Moyen-
Age, mêlant des structures probablement d’origines domestiques et artisanales.
Le site a été fouillé par la société Archéopole sous la direction de Madame Hélène
Assémat. L’étude a été commandée par la société avec l’accord de son directeur
Monsieur Laurent Gubellini.
101 charbons ont été étudiés. L’ étude a permis de constater des faits archéobotaniques intéressants, notamment en ce qui concerne la qualité du bois utilisé et la composition des
végétations boisées environnant le site au cours du Haut Moyen-Age.
GAUDIN L., 2018 – Analyse des fragments charbonneux prélevés lors de l’opération archéologique sur la commune d’Onnaing (59). Rapport d’étude anthracologique, 23p. (Destinataire privé : société Archéopole, R.O. H. Assemat)
Cette étude anthracologique fait suite aux opérations archéologiques effectuées sur le « Grand Sanctuaire » du site de Gisacum au Vieil-Evreux (27). Cette opération triennale (2013-2017) a été menée par la Mission Archéologique Départementale de l’Eure. La fouille a été dirigée par Sandrine Bertaudière, archéologue de la Mission Archéologique Départementale et l’étude a été commandée par le service avec l’accord de son directeur Monsieur Antide Viand.
Cette étude repose sur l’observation d’environ 1900 charbons. Nous nous sommes attachés à étudier les fragments de toutes dimensions afin de ne pas omettre certains taxons, notamment les essences qui forment naturellement de petits calibres (ex. Ericacées, Genistées, clématite, fusain, viorne). Des observations complètes ont pu être menées à bien sur l’ensemble des charbons.
Cette étude a permis de constater quelques faits archéobotaniques intéressants, notamment en ce qui concerne la qualité du bois utilisé et la composition des végétations boisées environnant le site au cours de la fin du IIIe et début du IVe siècle.
Deux ensembles, à priori contemporains, ont été étudiés : le comblement de la partie inférieure du sondage S28 interprété comme les vestiges d’un puisard et une occupation devant le temple central interprétée comme un dépotoir (S39). Même si le nombre de charbons étudiés a été moins important dans l’ensemble S39, nous avons constaté des compositions anthracologiques similaires, à savoir :
des ensembles assez diversifiés, 27 taxons pour l’ensemble S28 et 12 taxons pour l’ensemble S39,
l’ensemble des taxons de S39 sont aussi identifiés dans les lots du puisard,
des bois de gros calibres provenant presque exclusivement de bois de chêne,
les compositions anthracologiques sont majoritairement constituées de bois provenant de branches et de brindilles.
GAUDIN L., 2018 – Analyse des fragments charbonneux prélevés lors de l’opération archéologique du « Grand sanctuaire » sur le site de Gisacum. Prélèvements issus des structures S28 (1er puisard) et S39 (occupations devant le temple central). Le Vieil-Evreux (27). Rapport d’étude anthracologique, 60p.
(Destinataire public : Mission Archéologique Départementale de l’Eure, R.O. S. Bertaudière)
ArkéoMap s’équipe d’un nouveau microscope Olympus BX60. Celui ci permet une observation plus fine des détails anatomiques notamment en anthracologie et xylologie. Il est équipé de filtres et d’objectifs permettant des grossissements allant de x50 à x1000 en lumière transmise et incidente.
Ce document présente les résultats de l’analyse palynologique de trois prélèvements réalisés lors de l’opération archéologique de la ZAC des Hauts Champs Sud à Herlies (59). Les prélèvements ont été réalisés dans des niveaux de comblement de fossés d’enclos datant de La Tène. La structure « d’un puits à clayonnage » serait plus ancienne (Age du Bronze).
Ce rapport fait suite a une pré-étude qui visait à estimer le contenu palynologique de treize prélèvements réalisés dans les fossés d’enclos. Seulement deux prélèvements provenant des comblements d’enclos ont été retenus en plus du prélèvement réalisé à l’intérieur d’un « puits à clayonnage » .
Le site a été fouillé et étudié par la société Archéopole (responsable M. Laurent Gubellini).
l’étude du prélèvement du puits à clayonnage à livré davantage d’information que les 2 autres prélèvements. Même si l’information palynologique est déformée à cause des conservations différentielles de certains pollens, on a pu identifier plusieurs associations végétales (chênaie diversifiée, boisements hygrophiles, friches et jachères, végétations rudérales, prairies hygro et mésophiles pâturées). Quelques rares pollens de Céréale ont été observés, ainsi qu’un reste d’ascospore du groupe coprophile, indicateur probable d’herbivores.
Tests palynologiques de cinq prélèvements
réalisés lors d’un diagnostic archéologique à proximité du château de Suscinio à Sarzeau (56).
Ce rapport vise à estimer le contenu palynologique des prélèvements dans l’optique de faire des analyses plus approfondies.
Le diagnostic a été réalisé sous la conduite du service départemental d’archéologie du Morbihan sous la direction de Madame Karine Vincent. En parallèle, une étude
géoarchéologique a été menée sur différents point de sondage par la société
GéoArchEon (Carole Vissac).
Le diagnostic archéologique a été mené à proximité du château préalablement à
des aménagements du site (nouvelles voies de circulation piétonnières, parkings).
Les parcelles diagnostiquées sont situées en périphérie du château, aux abords du
hameau de Kermoisan, en arrière de la lagune, aux abords de l’étang et de la
roselière de Corn er Pont. Les sondages ont pu faire l’objet d’études
géoarchéologiques (Vissac C., 2018). Dans le cadre de l’étude palynologique, seule
la tranchée 35 (parcelle 66), localisée à quelques mètres du bord ouest de l’étang
de Corn er Pont, a été retenue. En effet, ce sondage semblait réunir des conditions
taphonomiques à priori favorables à la conservation pollinique, grâce aux conditions
anaérobies induites par la zone humide.
Les conditions sédimentaires du site sont particulières car l’étang de Corn er Pont
est alimenté par le ruisseau de Suscinio recueillant lui-même les eaux de plusieurs
zone humides périphériques au château et il est aujourd’hui encore en connexion à
une lagune en arrière-dune littoral de l’anse de Suscinio.
La parcelle 66 diagnostiquée est située en contrebas de la route longeant le
château. La tranchée 35 a fait l’objet d’un log géoarchéologique (n°22) (Vissac,
2018). Une côte de 2,68m NGF a été mesurée en surface et une profondeur de
2,70 mètres a pu être atteinte pour identifier le substrat rocheux. La
stratigraphie est donc actuellement située dans la zone de battement des marées.
Les prélèvements ont été réalisés le long de la colonne stratigraphique au cours du
diagnostic en avril 2018. Ils ont tous été positifs.
Le sujet de thèse de M. ISSIFOU FATIOU Adiss Kamal porte sur l’étude géologique du
minerai de fer oolithique du bassin de Kandi. L’objectif en faisant une étude
palynologique est de reconstituer l’environnement de dépôt des sédiments riches en minerais.
Les tests ont été réalisés sur deux nodules de minerais mais n’ont révélé que de très rares microrestes.
Dans le cadre d’une opération archéologique sur la commune de Neubourg (27) organisée par La Mission archéologique départementale de l’Eure (RO P. WECH), trois prélèvements provenant des comblements de fossés protohistoriques et d’une mare antique ont fait l’objet de tests palynologiques. Les résultats ont révélé très peu de microrestes sporo-polliniques. Quelques MNP ont toutefois été observés.
L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Ville de
Chartres sous la direction de M. Jérémie VIRET. L’étude a été commandée par M.
VIRET, archéologue avec l’accord de son directeur M. Laurent COULON.
Les prélèvements ont été réalisés dans un puits du Haut Moyen-Age à
environ 13 m de prof, dans des niveaux inondés et scellés par une
couche de débris calcaires et de silex dans le quartier de bourgneuf (op. C352.2). La couche a été datée par la céramique au 6e s. Les tests ses ont révélés négatifs.
Ce document présente les résultats de l’analyse anthracologique de 23 prélèvements de sédiments charbonneux réalisés lors de l’opération archéologique du « 124 rue de la République à Caudebec-lès-Elbeuf (76)». Le site concerne une occupation romaine datée entre le Ier et la première moitié du IIe siècle, mêlant des structures probablement d’origines domestiques (latrines, puits, comblements détritiques, fosse dépotoir).
Le site a été fouillé par la Mission Archéologique Départementale sous la direction de Monsieur Pierre Wech. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son directeur Monsieur Antide Viand.
Les restes anthracologiques proviennent de dix structures attribuées au Ier et à la
première moitié du IIe siècle.
Cette étude repose sur l’observation de 565 charbons. Très peu de fragments
supérieurs à 5mm ont pu être examinés, toutefois des observations complètes ont
pu être menées à bien sur les petits charbons.
Cette étude a permis de constater quelques faits archéobotaniques intéressants,
notamment en ce qui concerne la qualité du bois utilisé dans les structures de
combustions environnantes.
– d’une part, les ensembles composés majoritairement, voire exclusivement par
des fragments de chênes (dont chêne-châtaignier) et de hêtre, généralement
de gros et moyens calibres.
L’utilisation de bois de moyen et gros calibre caractérise plutôt des
combustions avec des phases d’entretien de feu importantes.
Ces charbons pourraient être liés à l’utilisation de fours ou à des activités
artisanales. En effet, un nombre réduit de taxons est souvent dicté par un
choix technique. De plus, les aspects « luisants » détectés sur certains lots
serait le signe de conditions particulières de combustion, telles
que de fortes variations de températures comme « un refroidissement rapide
de surfaces chaudes en conditions anaérobies » (conditions réductrices) (Blaizot
et al., 2004).
– d’autre part, les ensembles avec des calibres hétérogènes composés de bois
de petits, moyens et gros calibres. Dans ces ensembles le hêtre et le chêne
sont toujours systématiquement détectés mais ils
sont parfois associés à davantage de taxons.
On constate que les fragments de chêne proviennent de branches et troncs
d’arbres alors que les autres taxons, y compris le hêtre peuvent correspondre
à la fois à du bois de gros , moyens et petits calibres, voire de brindilles.
Ces constatations sont probablement la conséquence de systèmes techniques
alternant des phases d’allumage (avec utilisation de bois de petits calibres,
plus ou moins de « tout venant ») et des phases d’entretien de foyers (bois de
gros calibres). Ce type de composition est plutôt à rapporcher de foyers
domestiques, voire de certaines activités artisanales nécessitant des
combustions ponctuelles.
Une dizaine de taxons ont été identifiés et provenant de groupements forestiers (chênaie – hêtraie), de boisement clairs et de boisements hygrophiles.
ArkéoMap était présent au 13ème rencontres Archéobotaniques qui se sont déroulées sur la commune de Besse-en-Chandesse (63).
Ces rencontres étaient organisées par Manon Cabanis (INRAP) et Caroline Schaal (GeoArcheOn) notamment.
Ces journées ont permis d’aborder de nombreux exemples d’études archéobotaniques : avec des techniques « classiques » en carpologie, palynologie, anthracologie, écologie mais aussi des techniques en devenir : base de données, parasitologie, études des diamètres de bois, paléo génétique, Microfossiles Non Polliniques, Macrorestes…