Archives par mot-clé : palynologie

Onnaing (59), opération 158551 : étude palynologique

Ce document présente les résultats de l’analyse palynologique de deux prélèvements réalisés lors de l’opération archéologique du site d’Onnaing (59), (opération 158551). Le site date du Haut Moyen-Age.
Ce rapport fait suite a une pré-étude qui visait à estimer le contenu palynologique de
quatre prélèvements. Seulement deux prélèvements ont été retenus.
Le site a été fouillé par la société Archéopole sous la direction de Madame Hélène
Assémat. L’étude a été commandée par la société avec l’accord de son directeur Monsieur
Laurent Gubellini.

De façon générale, la composition pollinique est dominée par les pollens d’herbacées
(90% des pollens pour l’échantillon F566). Ce constat permet d’évoquer un paléopaysage
très ouvert autour du site, même s’il faut probablement pondérer cette tendance à cause
de la sur-représentation de certains pollens d’herbacées résistants (ex. Cichorioïdées et
Asteracées).

L’impact des activités humaines est nettement perçu à l’intérieur de la composition
pollinique de l’échantillon de la structure F566 (US 5664). Des végétations de cultures
(pollens de Cerealia type détectés en abondance) associées aux groupements de friches
et de jachères, de communautés rudérales, mais aussi de prairies hygro- à mésophiles
pâturées suggèrent un paysage marqué par les pratiques agro-pastorales.

Rapport d’analyses à télécharger.

Malanville (Bénin), Bassin sédimentaire de Kandi : tests palynologiques

Le sujet de thèse de M. ISSIFOU FATIOU Adiss Kamal porte sur l’étude géologique du
minerai de fer oolithique du bassin de Kandi. L’objectif en faisant une étude
palynologique est de reconstituer l’environnement de dépôt des sédiments riches en minerais.

Les tests ont été réalisés sur deux nodules de minerais mais n’ont révélé que de très rares microrestes.

Rapport d’analyses à télécharger.

Chartres (28) : op. archéologique C 352.2 de Bourgneuf (tests palynologiques)

L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Ville de
Chartres sous la direction de M. Jérémie VIRET. L’étude a été commandée par M.
VIRET, archéologue avec l’accord de son directeur M. Laurent COULON.

Les prélèvements ont été réalisés dans un puits du Haut Moyen-Age à
environ 13 m de prof, dans des niveaux inondés et scellés par une
couche de débris calcaires et de silex dans le quartier de bourgneuf (op. C352.2). La couche a été datée par la céramique au 6e s. Les tests ses ont révélés négatifs.

LIEN VERS LE RAPPORT

Besse-en-Chandesse (63) – 13ème rencontres Archéobotaniques 2018

ArkéoMap était présent au 13ème rencontres Archéobotaniques qui se sont déroulées sur la commune de Besse-en-Chandesse (63).

Ces rencontres étaient organisées par Manon Cabanis (INRAP) et Caroline Schaal (GeoArcheOn) notamment.

Ces journées ont permis d’aborder de nombreux exemples d’études archéobotaniques  : avec des techniques « classiques » en carpologie, palynologie, anthracologie, écologie mais aussi des techniques en devenir : base de données, parasitologie, études des diamètres de bois, paléo génétique, Microfossiles Non Polliniques, Macrorestes…

Cf. les PréActes-RA2018

 

Evreux (27) : opération place Sepmanville (étude palynologique)

L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Mission
Archéologique Départementale de l’Eure sous la responsabilité de Monsieur P.
WECH. L’étude a été commandée par Monsieur Ph. FAJON du Service Régional de
l’Archéologie de Normandie et Monsieur O. BOURHIS du service « Aménagement
urbain et paysage » de la Ville d’Evreux.
Les prélèvements ont été réalisés dans des niveaux de comblement en périphérie
des remparts de la ville. Ils sont datés du XVIe siècle.

Les trois échantillons étudiés se sont révélés positifs et ont permis unes description paléo-paysagère.

La proportion entre les taux de pollens d’arbres et taux de pollens de plantes
herbacées reste semblable. On constate environ 15% à 25% de pollens d’arbres
pour les trois prélèvements. Ce constat pourrait correspondre à un paysage ouvert
à proximité du site et boisé dans des secteurs mieux drainés et un peu plus
éloignés de la ville.
Les taxons d’arbres identifiés permettent d’interpréter la « chênaie-hêtraie » et la
« chênaie diversifiée » (chêne, hêtre, orme, tilleul, charme, noisetier, bouleau).
Des pollens d’aulne, de saule et de peuplier proviennent vraisemblablement de
boisements hygrophiles situés à proximité de l’Iton. Néanmoins, l’interprétation
spatiale de ces groupements de zones humides est complexe, car les pollens
peuvent avoir été transportés par la rivière depuis des secteurs éloignés,
potentiellement depuis l’ensemble du bassin-versant.
On note aussi des taux réguliers du bouleau et du noisetier, taxons caractérisant
des boisements clairs. On les trouve potentiellement dans la plupart des
écosystèmes, même s’ils restent avant tout des arbres pionniers par excellence. Ils
profitent donc peut-être d’espaces en déprise agricole pour se développer.

D’un point du vue qualitatif, ces associations forestières sont cohérentes vis à vis
des compositions polliniques identifiées dans la région pour cette période. La
détection à la fois du chêne, du hêtre, du charme permet de caractériser la seconde
partie de la période Subatlantique du nord-ouest de la France (Gaudin, 2004).
En ce qui concerne les végétations herbacées, on identifie une mosaïque paysagère
hétérogène sous l’influence des activités humaines.
On constate tout d’abord des végétations de cultures : les céréales dont le seigle, le
lin, le chanvre ou le houblon. Notons que ces attestations palynologiques ont toutes
été corrélées par les résultats carpologiques, excepté pour le houblon (com. pers.
P. Wech). Les taux de céréale sont assez importants (environ 5% dans l’US 21)
pour ces cultures qui produisent et diffusent relativement peu de pollens. On peut évoquer la proximité de systèmes techniques associés au traitement des céréales
(ex. battages, stockages?) pour expliquer ces taux. La détection de pollens de
chanvre pourrait être liée au traitement des fibres végétales dans les environs.
D’autres groupements végétaux ont été identifiés tels que les végétations de
friches et jachères, de prairies hygrophiles à mésophiles pâturées, mais aussi de
végétations rudérales caractéristiques des zones d’habitations, de chemins, de lieux
de pacages.
Enfin, l’identification de quelques pollens de plantes aquatiques montre l’existence
de zones inondées, parfois profondes, en liaison avec l’Iton. Là non plus, il n’est
pas possible de localiser précisément l’origine de ces végétations.

 

Lyon : Fouille de l’Hôtel Dieu, tranche 9E zone nord

Ces documents présentent les résultats d’une étude anthracologique et des tests palynologiques de deux prélèvements réalisés lors de la fouille de l’Hôtel Dieu, tranche 9E zone nord à Lyon (69).
L’opération archéologique a été réalisée par le service archéologique de la Ville de Lyon sous la direction de Mme A.-C. Le-Mer. L’étude a été commandée par Mr H. Tronchère, géomorphologue avec l’accord de son directeur adjoint Mr V. Rassart.

Les prélèvements ont été réalisés dans des structures interprétées comme des latrines de l’époque moderne et montrant des niveaux sédimentaires organiques.

Les tests palynologiques n’ont pas permis  d’observer de taxons allochtones (ex. céréales). En revanche la détection de taxons polliniques comme les Brassicacées et Apiacaées pourrait être un indice de plantes culinaires (ex. choux, carottes).

L’étude anthracologique a permis d’observer un ensemble  hétérogène tant au niveau des taxons (chêne, hêtre, noisetier, bouleau, Pomoïdées, résineux) que du calibre des bois utilisés. C’est assez typique de combustions de type foyers domestiques voire de fours (avec phases d’allumage et phases d’entretien des foyers…).  L’aspect vitrifié constaté pour un charbon pourrait être la conséquence de températures plus élevées effectivement (ex. les activités liées à la métallurgie).

LIEN RAPPORT ETUDE