Archives par mot-clé : métallurgie

Grentheville (14), opération rte de Soliers : étude anthracologique

Cette étude anthracologique porte sur un prélèvement réalisé dans une couche charbonneuse recouvrant le fond d’une fosse laténienne. Le site concerne une occupation domestique du second âge du fer.

Cette opération a été menée par l’INRAP. La fouille ci-présente a été dirigée par Jan Vernon, responsable d’opération.

307 charbons ont été analysés. L’ensemble anthracologie est apparu monospécifique. En plus des déterminations et des mesures dendrologiques classiques (largeurs de cernes, types de courbure, aspects des charbons, traces de découpes, de xylophages, etc…), nous avons procédé à des mesures dites de « calibration » (estimation des diamètres minimum du bois par mesures d’angle des rayons) afin de préciser l’origine des bois.

Cette étude a permis de constater des faits archéobotaniques intéressants, notamment en ce qui concerne la qualité du bois utilisé mais aussi sur le type de gestion forestière par la mise en relation des largeurs moyennes de cerne et de la position radiale des fragments estimé par calibration.

Rapport d’analyse

Chartres (28), opération archéologique « rue chemin de fer » : étude anthracologique

Ce document présente les résultats de l’analyse anthracologique de 16 prélèvements de sédiments charbonneux réalisés lors des opérations archéologiques « C309-06 » et « C309-11 » situées rue du chemin de fer à Chartres (28). Le site concerne une occupation romaine du haut-empire, mêlant des activités à la fois domestiques et artisanales (atelier de métallurgie).

Cette opération a été menée par le service archéologique de la Ville de Chartres. La
fouille ci-présente a été dirigée par Pascal Gibut, archéologue du service
archéologique. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son
directeur Monsieur Laurent Coulon.

Les restes anthracologiques proviennent de seize structures attribuées au haut-empire. L’ensemble des lots anthracologiques a été observé. 463 charbons ont été étudiés et environ 200 fragments ont fait l’objet de mesure de « calibration » (mesures d’angle pour estimer les diamètres minimum).

Douze taxons anthracologiques ont été identifiés dans cette étude. Les taxons les
plus utilisés sont par ordre d’importance : le chêne (Quercus sp.), le hêtre (Fagus
sylvatica), le bouleau (Betula sp.), puis dans une moindre mesure, les Pomoïdeae,
le saule (Salix sp.), le saule / peuplier (Salix sp. / Populus sp.), le chênechâtaignier
(Quercus sp. – Castanea sp.), l’érable (Acer sp.), l’aulne (Alnus sp.), le
frêne (Fraxinus sp.), le genre Prunus sp., le noisetier (Corylus avellana). Notons
que les derniers taxons ne sont représentés que par quelques occurrences.

Les mesures de calibration réalisées sur les fragments de chêne ont montré  des diamètres situés entre 6 et 22 cm pour une grande partie des charbons.

La mise en relation des mesures de calibration avec des mesures de largeurs de cernes en plus d’observations de ressauts de croissance sur quelques fragments, ont permis d’avancer l’hypothèse de collectes de bois à l’intérieur de boisements de type « taillis-sousfutaie», mode de gestion forestier alternant des phases de croissance et d’éclaircies.

Rapport d’analyse