Chartres (28), opération archéologique “rue chemin de fer” : étude anthracologique

Ce document présente les résultats de l’analyse anthracologique de 16 prélèvements de sédiments charbonneux réalisés lors des opérations archéologiques « C309-06 » et « C309-11 » situées rue du chemin de fer à Chartres (28). Le site concerne une occupation romaine du haut-empire, mêlant des activités à la fois domestiques et artisanales (atelier de métallurgie).

Cette opération a été menée par le service archéologique de la Ville de Chartres. La
fouille ci-présente a été dirigée par Pascal Gibut, archéologue du service
archéologique. L’étude a été commandée par le service avec l’accord de son
directeur Monsieur Laurent Coulon.

Les restes anthracologiques proviennent de seize structures attribuées au haut-empire. L’ensemble des lots anthracologiques a été observé. 463 charbons ont été étudiés et environ 200 fragments ont fait l’objet de mesure de “calibration” (mesures d’angle pour estimer les diamètres minimum).

Douze taxons anthracologiques ont été identifiés dans cette étude. Les taxons les
plus utilisés sont par ordre d’importance : le chêne (Quercus sp.), le hêtre (Fagus
sylvatica), le bouleau (Betula sp.), puis dans une moindre mesure, les Pomoïdeae,
le saule (Salix sp.), le saule / peuplier (Salix sp. / Populus sp.), le chênechâtaignier
(Quercus sp. – Castanea sp.), l’érable (Acer sp.), l’aulne (Alnus sp.), le
frêne (Fraxinus sp.), le genre Prunus sp., le noisetier (Corylus avellana). Notons
que les derniers taxons ne sont représentés que par quelques occurrences.

Les mesures de calibration réalisées sur les fragments de chêne ont montré  des diamètres situés entre 6 et 22 cm pour une grande partie des charbons.

La mise en relation des mesures de calibration avec des mesures de largeurs de cernes en plus d’observations de ressauts de croissance sur quelques fragments, ont permis d’avancer l’hypothèse de collectes de bois à l’intérieur de boisements de type « taillis-sousfutaie», mode de gestion forestier alternant des phases de croissance et d’éclaircies.

Rapport d’analyse