Nice (06), opération du site Ségurane : étude anthracologique

Ce document présente les résultats des analyses anthracologiques des
prélèvements réalisés lors de l’opération archéologique du site de Ségurane (SEG 29-16, SEG 29-17).
Le site a été fouillé par le service archéologique de la ville de Nice sous la direction de monsieur Romuald Mercurin. L’étude a fait l’objet d’un appel d’offre au cours de l’année 2016, conclu auprès de « Métropole Nice Côte d’Azur ».
Les charbons étudiés proviennent de différentes structures dont la chronologie s’étend de l’Antiquité à l’époque moderne.

L’étude de la composition anthracologique a révélé un ensemble dominé par le bois de chêne (à 85%) mais aussi une dizaine d’autres taxons conférant un caractère hétérogène à l’ensemble tant sur le plan de la diversité taxonomique que sur la qualité du bois brûlé (calibre, état du bois).
On constate une hétérogénéité marquée au niveau des calibres des bois. Bien souvent les bois d’orme, Prunus, Ericacées, Pomoïdées correspondent à du bois de petits calibre, voire de brindilles, alors que les fragments de chêne proviennent de grosses branches et troncs d’arbres.
Des fentes de retraits ont été observées sur les charbons (environ 20% des cas), ce qui est généralement interprété comme une combustion de bois « verts » (Marguerie et al.(2010)). En revanche aucune trace de xylophages n’a été perçue.
Ces constatations sont la conséquence de systèmes techniques alternant des phases d’allumages (avec utilisation de bois de petits calibres, plus ou moins de « tout venant ») et des phases d’entretien de foyers (bois de gros calibres). Ce type de composition est assez typique de foyers domestiques, voire artisanaux. Le mélange des charbons avec des graines carbonisées laisse supposer que ces charbons sont associés au système technique du traitement des graines, notamment des céréales. On peut par exemple évoquer la phase de grillage des graines.

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