Chartres (28) – fouille du site des Cinémas (Ville de Chartres) – Etude anthracologique

380_2586_chartres3_largeDes lots de fragments charbonneux provenant d’un site gallo-romain (fin du Ier siècle av. J.-C au IVe siècle apr. J.-C) ont été étudiés. Le site des « Cinémas » est situé rue des vieux Capucins et boulevard Chasles, en limite sud-est du centre-ville, sur les boulevards. La fouille a été réalisée par le Service Archéologique de la Ville de Chartres (Dir. D. Joly).

Ce site révèle principalement une occupation allant de la fin du Ier s. av. J.-C. au IVème s. après J.-C. Les prélèvements portent aussi bien sûr des structures artisanales que domestiques, que sur du bois d’œuvre et même des charbons pris en contexte funéraire gaulois.

Les prélèvements ont été faits pour chaque structure présentant des niveaux charbonneux. Le tamisage a été réalisé par le service archéologique de la ville de Chartres. Les observations ont été effectuées au sein du laboratoire d’archéoscience de l’Université de Rennes1 (UMR 6566, CREAHH).

Cette étude anthracologique prend place dans une étude paléoenvironnementale pluridisciplinaire puisque des prélèvements ont aussi été réalisés en vue d’études carpologiques. L’étude des macrorestes végétaux carbonisés présentée dans ce rapport renseignera à terme sur la nature des essences utilisées, sur leur provenance biotopique, mais aussi sur la nature des écosystèmes environnant le site.

Ainsi, des restes de bois d’œuvre, de foyers, de comblements de la période antique ont pu être davantage qualifiés.

L’ensemble de l’étude n’a pas révélé de forte diversité taxonomique. Seulement six taxons ont été déterminés : le chêne, le hêtre, le noisetier, le bouleau, les Pomoïdées, l’orme.

Néanmoins, l’observation anatomique des charbons nous a permis d’obtenir des informations sur les contextes de croissance des arbres, sur la collecte des bois, sur l’utilisation des bois (type de combustion, utilisation comme bois d’allumage, bois d’entretien de foyer ou bois d’œuvre).

Les mesures de largeurs moyennes de cernes réalisées sur certains bois d’œuvre ont notamment permis de détecter des aires de ramassage dans des contextes forestiers encore denses voire très denses pour certains prélèvements.

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Figure 1 : Photographie d’un charbon d’orme
Figure 2 : Photographie du site archéologique

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