Le site a été fouillé par le Centre National de Recherche Archéologique du Grand-Duché de Luxembourg. L’étude a été commandée par le service préhistorique par l’intermédiaire de M. Laurent Brou, avec l’accord de son directeur M. Foni LE BRUN-RICALENS.
La fouille archéologique de la grotte diaclase de Waldbillig – Karelslé a permis de révéler des niveaux s’étendant du Mésolithique au Haut moyen-âge.
Afin d’effectuer des analyses polliniques, des prélèvements ont été réalisés directement en stratigraphie. Les analyses polliniques ont été réalisées par J. Heim durant les années 1992 (échantillons 1 à 39).
Les 40 échantillons correspondant à des niveaux holocènes ont été étudiés. Ils sont répartis le long de quatre « colonnes » stratigraphiques. L’étude archéologique des couches a permis d’établir des corrélations entre ces colonnes.
La lecture du contenu pollinique des quatre séquences a permis d’identifier des zones polliniques. En raison du faible nombre de niveaux polliniques dans chaque séquence, il n’a pas été possible d’établir de véritables phases écologiques ni de chronozones. Le travail a surtout consisté à décrire et rechercher des correspondances entre les zones polliniques des différentes séquences (figure 1). Notons que certains faits archéobotaniques constatés dans les séquences 3 et 3bis rendent compliqué la corrélation avec les autres séquences.
Tenant compte de la stratigraphie archéologique et de faits archéobotaniques (ex. identification d’association forestières comme la chênaie diversifiées typique de la période Atlantique, des premières attestations de hêtre caractéristiques du Subboréal et du développement du charme lors du Subatlantique), nous avons tenté d’établir les grandes périodes climatiques dans la proposition de correspondances des zones polliniques.