Le paysage de Moyen-Âge a été reconstitué grâce à deux sondages palynologiques réalisés de part et d’autre du château. L’aménagement du site tenant compte du paysage passé a aussi été la base d’expositions.
Dans le cadre d’un projet de Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager mené notamment par la DRAC de Bretagne, l’Association Château de la Hunaudaye (Dir. Françoise Le Moine) ainsi que les communes de Pleven et de Plédéliac, il a été décidé d’intégrer des études palynologiques visant à apporter des éléments de reconstitutions paléo-paysagères.
L’objectif de l’étude visait notamment à venir compléter les informations relatives à l’histoire du site et notamment l’histoire du paysage environnant. La période recherchée était la période d’établissement et occupation du château c’est-à-dire essentiellement une période allant du Moyen-Age Central au Bas Moyen-Age.
Grâce à une série de sondages prospectifs effectués à la tarière à main, deux secteurs ont été choisis d’après leurs potentialités sédimentaires (et notamment en fonction du dépôt et de la conservation pollinique). Ces carrottages ont été réalisés à la sonde « Gik » mécanisée. Les traitements et observations ont été réalisées au sein du laboratoire d’archéosciences de Rennes1 (UMR 6566 CReAAH) sous la direction de D. Marguerie.
Les forages réalisées dans deux zones humides (prairies humides) situées autour du château ont permis d’établir deux diagrammes polliniques et ainsi de décrire l’évolution du paysage depuis l’Age du Fer à nos jours.
Un des faits marquant ressorti de l’étude réside dans les importantes quantités de pollens de chanvre identifiées pour les niveaux du Moyen-Age. L’existence de cultures de chanvres ou au moins le traitement des fibres de chanvre (ex. des activités de rouissages) à proximité des zones humides étudiées est irréfutable.
Notons que l’industrie toilière a été une des activités économiques de la région très florissante au Moyen Age ce qui est venu corroborer les résultats.
Un travail de reconstitution du paléopaysage médiéval est venu compléter ce premier travail. La démarche s’est appuyée sur les résultats archéobotaniques, mais aussi sur les cartographies des vestiges archéologiques (anciens chemins, toponymie), de géomorphologie et d’étude de sols.
Une première reconstitution, la plus objective possible, a d’abord été proposée (Figure1) avant d’être retravaillée par un infographiste en vue d’être exposé (Figure 2).
Figure 1 : Proposition ‘exhaustive’
Figure 2 : Reconstitution symbolisée