Le site archéologique de Mignières situé dans le quartier « Les Vergers » a permis de révéler des vestiges attribués à diverses périodes allant du Néolithique à la période mérovingienne.
Cette opération a été menée par le service archéologique de la Ville de Chartres. La fouille ci-présente a été dirigée par Pascal Gibut, archéologue du service archéologique.
Cette étude vient compléter une analyse très partielle réalisée en 2013 et des résultats obtenus en 2014 sur des niveaux néolithiques (us 4190).
En ce qui concerne les prélèvements néolithiques, les observations ont révélé des charbons de chêne en provenance de bois de gros calibre. Les charbons, en cours de minéralisation, n’ont pu faire l’objet de mesures dendrologiques (Gaudin, 2014).
En 2013, 80 charbons avaient été observés et une partie seulement des lots étudiés (Gaudin, 2013). L’étude actuelle, plus poussée, a permis d’affiner ponctuellement quelques déterminations. Le peuplier n’est plus déterminé, en revanche le bouleau et l’if sont désormais clairement identifiés.
L’étude ci-présente s’intéresse à des niveaux antiques attribués à des périodes allant du milieu du IIe au Ve siècle ap. J.-C. Les charbons sont interprétés principalement comme des restes de rejets et d’incendies d’habitats en plus d’un atelier de métallurgie. Le site est considéré comme une agglomération secondaire. Plusieurs bâtiments aux finalités variées (habitats, espaces de stockage) sont identifiés. Vers la fin du Bas-Empire (IVe – Ve siècle ap. J.-C), les habitations sont regroupées au nord du site, à l’écart d’une forge.
L’étude anthracologique porte sur une sélection de 18 prélèvements en provenance de diverses structures (comblements de celliers, d’espaces de stockage, de fours, de caves, de vases). Le tamisage a été effectué par le service archéologique de la ville selon des mailles de 0,5 mm, 2.8 mm, 4 mm et de niveaux supérieurs (flottation).
Les observations microscopiques ont été réalisées au sein du laboratoire ARKEOMAP (Loupe binoculaire x10 à x60 et Microscope à x100). Les traitements numériques et l’élaboration du rapport ont été effectués au sein de la structure ARKEOMAP. Les référentiels anthracologiques ont pu être consultés au sein du laboratoire de l’UMR 6566 « CReAAH » à l’Université de Rennes1.