Le site concerne des occupations allant de la préhistoire à l’époque moderne, mêlant des structures probablement d’origines domestiques, artisanales et d’habitats. La plus grande partie des structures correspond aux périodes du Bas-Empire et au Moyen Age.
L’opération archéologique a été réalisée par la Mission archéologique
départementale de l’Eure sous la direction de Mme Théolas. L’étude a été
commandée par Mme Théolas, responsable d’opération, avec l’accord de son
directeur M. Viand.
Les restes anthracologiques proviennent de 20 prélèvements réalisés dans 18
structures. Environ 700 charbons ont été étudiés.
Les taxons les plus utilisés sont par ordre d’importance : le chêne (Quercus sp.), le
hêtre (Fagus sylvatica), l’érable (Acer sp.), le genre Prunus sp. (merisier ou
cerisier), le taxon « chêne-châtaignier » (Quercus sp. – Castanea sp.) et le
noisetier (Corylus avellana). Notons que les derniers taxons ne sont représentés
que par quelques occurrences.
La diversité taxonomique est pauvre. Cela s’explique par l’origine des bois brûlés :
bois d’oeuvre ou combustions à vocation artisanale. Il est donc difficile de percevoir
une image objective de la diversité de l’environnement ligneux à partir de ces
données.
Le calcul de l’indice de concentration de Pareto sur les charbons du prélèvement
n°40 a permis de montrer que 20% des taxons représentaient 50% des charbons.
Or, dans les communautés végétales actuelles 20% des taxons correspondent à
80% de la biomasse. Le résultat ne respecte donc pas le rapport d’équilibre connu
(Chabal et al., 1999). Si l’on en croit cet indice, la composition anthracologique
constatées est probablement déformée à cause de ramassages sélectifs, elle ne
correspond donc pas à la diversité de la végétation ligneuse qui devait exister dans
l’aire de ramassage autour du site…