Les échantillons de deux structures carbonisées de la porte Guillaume à Chartres nous ont été transmis. Les deux structures étaient datées du XII et fin du IIe s.
La Porte Guillaume, reconstruite au début du 15e siècle, était un spécimen de l’architecture militaire du Moyen Âge. Classée monument historique en 1852, elle est détruite par l’armée allemande en retraite dans la nuit du 15 au 16 août 1944.
Aujourd’hui, la Ville de Chartres met tout en oeuvre pour que la porte retrouve sa place dans le paysage chartrain. Des fouilles archéologiques préalables à la reconstruction se sont déroulées ces dernières années.
La fouille a été réalisée par la ville de Chartres sous la direction de Vincent Acheré. Elle a permis de mettre à jour des niveaux allant de l’Antiquité au Moyen-Age.
Le site est un îlot artificiel en fond de vallée. Il a été créé au XVe s. pour constituer une barbacane. Néanmoins, l’occupation est plus ancienne puisque que des niveaux du Ier s. avec une voirie, se poursuit au IIe s. avec un habitat aisé (marbres, colonnes…), une galerie, un caniveau en bois. Le tout est incendié peu de temps après (fin IIe s.).
Quelques lambeaux de sols, des fosses témoignent d’une occupation du IVe au XIe s. A la fin du XIIe s., l’enceinte urbaine est créée et un fossé est creusé. C’est sur sa berge orientale que s’installe le bâtiment auquel appartient la paroi de torchis.
Au XVe s. tout est remblayé et la barbacane est érigée. Cet édifice subira de multiples modifications jusqu’à nos jours.
Les échantillons de deux structures carbonisées nous ont été transmis. La première structure (3480) concerne une paroi en torchis qui semble dater de la fin du XIIe s. La structure 3395 est un caniveau de bois daté de la fin du IIe s. Elle regroupe notamment les structures 3487, 3363, 3476, 3475, 3445, 3465, 3470.
Le tamisage a été réalisé par le service archéologique de la ville de Chartres.
Les observations microscopiques ont été réalisées au sein du laboratoire ARKEOMAP (Loupe binoculaire x10 à x60 et Microscope à x100). Les traitements numériques et l’élaboration du rapport ont été réalisés au sein de la structure ARKEOMAP (ALKANTE).
L’étude des macrorestes végétaux carbonisés présentée dans ce rapport renseignera à terme sur la nature des essences utilisées, sur leur provenance biotopique, mais aussi sur la nature des écosystèmes environnant le site.