Plessis-Gassot (95) – Fouille du site de l’arpent aux chevaux (Service archéologie, CG95) – étude anthracologique

ARC14N13096-606Cette fouille réalisée en 2014 sur la commune de Plessis-Gassot, fait suite à deux opérations archéologiques effectuées dans des contextes archéologiques proches : une fouille réalisée en 2010 (Laporte-Cassagne C. et al., (2010)) sur la commune du Mesnil-Aubry, à quelques centaines de mètres au nord-est de la présente opération et d’un diagnostic dirigé par A. Battistini en 2012 (Battistini A., et al. (2013)).

Cette opération a été menée par le service départemental d’archéologie du Val d’Oise. La fouille ci-présente a été dirigée par Caroline Touquet Laporte-Cassagne, archéologue du service départemental d’archéologie.

Le site se trouve au sein d’une carrière exploitée depuis les années 60 mais sur laquelle des opérations d’archéologie préventive sont seulement menées depuis la fin des années 1990; ainsi un grand nombre d’établissements laténiens (Tène moyenne à finale principalement) ont été mis au jour sur environ 1km².

Seule la fouille de 2010, un autre établissement attribué à La Tène et se situant à environ 350 m au nord-ouest de l’Arpent aux Chevaux a fait l’objet d’analyses paléo-environnementales. Il s’agit d’une étude anthracologique (A. Salavert) et d’une étude palynologique (D. Aoustin) (Laporte-Cassagne C. et al., (2010)).

Selon C. Touquet Laporte-Cassagne, « d’un point de vue topographique et géologique, le site se trouve en « Plaine de France », à l’est du Val-d’Oise à une quinzaine de km au nord de Paris et proche de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Il s’agit d’une vaste plaine limoneuse vouée essentiellement à la culture céréalière (surnom de « grenier à blé d’Ile-de-France » au Moyen Age) encore aujourd’hui malgré une poussée croissante de l’aménagement du territoire. Au niveau géologique, nous nous situons sur des limons de plateaux qui surmontent des marnes et caillasses ainsi qu’un banc calcaire (Calcaire de St-Ouen) situé à environ 5 / 6 m de profondeur. D’un point de vue hydrographique, le site se trouve proche de potentiels écoulements interprétés comme des affluents de la rivière du Croult dont le lit pérenne est actuellement à 4 km au sud-est du site. »

L’étude anthracologique porte sur une sélection de prélèvements effectués au sein de diverses structures (fosses, silos, trous de poteaux, foyers), réalisés par les archéologues et présentant à priori des traces de charbons. Le tamisage a été effectué par le service départemental d’archéologie suivant les mailles de 2 et 0,5mm.

Les observations microscopiques ont été réalisées au sein du laboratoire ARKEOMAP (Loupe binoculaire x10 à x60 et Microscope à x100). Les traitements numériques et l’élaboration du rapport ont été effectués au sein de la structure ARKEOMAP (ALKANTE). Les référentiels anthracologiques ont pu être consultés au sein du laboratoire de l’UMR 6566 « CReAAH » à l’Université de Rennes1.

Cette étude anthracologique prend place dans une étude paléoenvironnementale pluridisciplinaire puisque des prélèvements ont aussi été réalisés en vue d’études carpologiques. L’étude des macrorestes végétaux carbonisés présentée dans ce rapport renseignera à terme sur la nature des essences utilisées, sur leur provenance biotopique, mais aussi potentiellement sur des choix techniques.

2014 Le Plessis-Gassot – L’Arpent aux Chevaux partie sud – vol.1

2014 Le Plessis-Gassot – L’Arpent aux Chevaux partie sud – vol.2