Saint-Vincent-sur-L’Isle (24) – Opération archéologique des Grands-Bois – étude palynologique

Ce docupollen quercus arkeomapment présente les résultats de l’analyse palynologique d’un prélèvement réalisé lors de la fouille du site des « Grands Bois » à Saint-Vincent-sur-l’Isle (24). Le site comprend un ensemble d’ateliers de réduction du minerai de fer ayant
fonctionné du XIe au XVe siècles.
L’opération archéologique a été réalisée sous la direction de J. Bonnenfant avec l’aide du département de La Dordogne .
Les observations microscopiques ont été réalisées au sein du laboratoire ArkéoMap, les extractions au laboratoire POLEN.

D’après J. Bonnenfant, « le site des Grands Bois englobe toute une série de
vestiges liés aux phases préliminaires du travail du fer. Réparties sur la totalité
d’une couche sidérolithique (soit 75 ha), les zones d’extractions et de préparations
du minerai de fer côtoient les ateliers de réduction. Onze de ces derniers ont été
localisés grâce à leurs déchets de production dont les amoncellements sont encore
visibles dans la forêt.
Le site fait l’objet d’une étude depuis 2012, qui s’est concrétisée à partir de 2013
par une campagne de fouille renouvelée annuellement; le but de ces recherches
étant d’acquérir des données chronologiques pour la majorité des ferriers de
réduction afin de comprendre l’évolution de l’occupation du site au cours du temps.
Il s’agit de savoir si nous sommes confrontés à des vestiges résultant d’ateliers
ayant fonctionné de manière étalée dans le temps ou au contraire, s’ils
correspondent à une intense activité qui s’est concentrée sur une période assez
courte. Les premiers résultats tendent à privilégier la seconde hypothèse, dont la
principale phase d’activité daterait du bas Moyen Âge. Les aspects technologiques
et les modalités techniques du fonctionnement des ateliers font également partie
des thématiques de recherche ».

Le prélèvement étudié provient d’une couche noirâtre scellée par une butte d’argile.
Les résultats de l’extraction pollinique se sont révélés décevants. Seulement
quarante grains de pollens et de spores ont pu être comptés. La rareté des pollens
et l’absence de conservations différentielles s’expliquent plutôt par un dépôt
pollinique très faible dès l’origine.
L’étude des associations polliniques a permis d’identifier deux grands types de
groupements végétaux autour du site : la chênaie et une prairie à caractère mésoà
hygrophile. Néanmoins, les très faibles effectifs polliniques obligent à considérer
ces résultats avec précaution.
Aucune attestation pollinique de plantes de cultures, d’adventices ou de rudérales
n’a été détectée.